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Jésus Est...

Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, vendredi 27 juin 2025

Le 27/06/2025 0

1acjt22pui9 2La fête du Sacré-Cœur est une solennité de l’Église catholique. Elle est célébrée le 3ᵉ vendredi après la solennité de la Pentecôte. Elle est aussi appelée « fête du Cœur de Jésus » et commémore la Miséricorde Divine.

Fête du Sacré-Cœur de Jésus : un cœur qui explose d’amour

Pa rÉglise Catholique en Mayenne

 

Chaque année, l’Église célèbre la solennité du Sacré-Cœur de Jésus. On pourrait croire, à tort, qu’il s’agit simplement d’une simple dévotion entourée de symboles. Mais la fête du Sacré-Cœur nous parle du plus grand combat jamais livré, un combat intérieur, spirituel et divin, au cœur même du Christ, qui choisit d’aimer là où tout appelait à condamner.

 

Un cœur transpercé

Dans son Évangile, Saint Jean raconte avec insistance ce qu’il a vu au pied de la croix : « un des soldats, d’un coup de lance, lui perça le côté, et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau » (Jn 19, 34). Il ajoute même : « Celui qui a vu rend témoignage – son témoignage est véridique ». Pourquoi Jean insiste-t-il autant ? Pourquoi nous dit-il que ce qu’il a vu est la preuve, le témoignage ?

Ce n’est évidemment pas la seule réalité biologique d’un corps mort transpercé qu’il veut souligner. Ce qu’il a vu, c’est l’attitude ultime du cœur de Jésus. Il a vu le Christ transpercé mais non refermé. Il a vu un cœur qui aurait pu rester sec, se fermer à l’humanité, mais qui, au contraire, s’ouvre et déborde.

 

Ce cœur aurait pu se refermer…

Jésus a connu l’épreuve humaine dans sa chair : trahison, moqueries, injustice, tortures… Il aurait pu fermer son cœur à l’humanité, se détourner de nous, choisir la justice stricte. Son cœur était blessé, au sens plein. Et pourtant, il choisit d’aimer jusqu’au bout, jusqu’à l’excès, jusqu’au don total.

Jean a vu cela : un cœur qui éclate comme un fruit trop mûr, trop rempli d’amour, et qui ne peut que se donner. C’est cela, le Sacré-Cœur. Pas un cœur figé, mais un cœur battant, vivant, blessé mais débordant de miséricorde.

 

Le plus grand des combats

Ce que nous contemplons dans le Sacré-Cœur, ce n’est pas une sensibilité naïve, mais un combat spirituel victorieux. Jésus, dans son humanité, a vécu l’épreuve de la séparation avec son Père à cause du péché du monde qu’il porte. Il entre dans une nuit terrible, celle du Jardin des Oliviers, celle du Vendredi Saint. Et pourtant, il ne se replie pas, il ne durcit pas son cœur. Il choisit l’amour.

Comme l’a dit Benoît XVI : « Sur la croix, Dieu retourne sa miséricorde contre sa justice. » Jésus choisit de nous aimer plus que de nous juger. Ce cœur transpercé est le lieu du choix radical de Dieu en faveur de l’humanité : un oui total, un oui irrécusable, un oui éternel.

 

À quoi nous invite la dévotion au Sacré-Cœur ?

Devant ce cœur ouvert, Jean nous invite à voir, et à croire. Il nous invite à contempler l’amour extrême, mais aussi à laisser cet amour transformer nos propres cœurs. Car si le cœur de Dieu s’est fait humain en Jésus, c’est pour que nos cœurs humains deviennent divins.

La dévotion au Sacré-Cœur n’est donc pas une piété romantique : elle est une école de combat intérieur. Elle nous invite à :

Vivre nos sentiments contradictoires (colère, tristesse, vengeance, ressentiment…) pour choisir l’amour, le pardon, la paix.

Apprendre à aimer comme Jésus, en puisant en lui la force de dépasser nos blessures.

Entrer dans le cœur même de Dieu, et lui permettre d’habiter notre cœur par sa miséricorde.

Nous sommes tous, à notre mesure, confrontés à des blessures, à des injustices, à des colères sourdes. La dévotion au Sacré-Cœur nous dit : tu n’es pas seul. Le Christ a connu ce combat. Il n’a pas fui, il a aimé, et il t’a laissé la force de faire comme lui.

 

Une mission : aimer pour ceux qui ne le font pas

Enfin, cette fête nous rappelle un mystère bouleversant : nous pouvons aimer pour les autres. Jésus nous associe à sa mission de salut. Chaque fois que nous choisissons l’amour plutôt que la rancune, nous réparons, non seulement notre propre cœur, mais aussi les manques d’amour du monde. Nous devenons alors des relais de la miséricorde divine.

C’est un mystère spirituel profond : le bien que nous faisons ne se perd pas, il entre dans la balance divine du salut. Dieu, dans sa justice miséricordieuse, pèse l’amour.

 

Vivre en cœur à cœur

La fête du Sacré-Cœur de Jésus n’est pas une fête « gentille ». C’est la fête du choix radical de Dieu de nous aimer jusqu’à l’extrême. C’est la fête d’un combat intérieur, d’une victoire de l’amour sur la haine, du pardon sur la justice.

En contemplant ce cœur transpercé, Jean nous invite à voir, à croire, et à vivre autrement. Il nous rappelle que nos cœurs ne sont pas condamnés à rester secs. En Christ, nous pouvons aimer, pardonner, nous ouvrir, et participer à la grande œuvre du salut.

Le Sacré-Cœur nous invite à un vrai cœur à cœur avec Dieu, pour que nos cœurs battent au rythme du sien.

 

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