Les 10 Commandements
Les 10 commandements sont une recommandation forte, insistante de Dieu permettant aux hommes de construire une relation en les laissant libres de leurs actes. C’est un appel à l’amour et à la liberté qui structurent la relation aux personnes.
Le Décalogue (dix paroles) se comprend d’abord dans le contexte de l’Exode qui est le grand événement libérateur de Dieu au centre de l’Ancienne Alliance. Qu’elles soient formulées comme préceptes négatifs, ou comme commandements positifs, ces « dix paroles » indiquent les conditions d’une vie libérée de l’esclavage. C’est un chemin de vie qui sépare d’une pratique ambiante non éthique. Dans la foi chrétienne, les dix paroles s’articulent autour de l’unique et même commandement de l’amour de Dieu et du prochain.
Souvent on oppose à la morale des dix commandements (la loi), celle des Béatitudes (la promesse).
Cette opposition est factice. Les deux textes désignent deux faces différentes de la même « morale ».
Les 10 Commandements, que l’on peut aussi appeler « Loi de Dieu », sont divisés en deux catégories.
La relation entre Dieu et les humains (1-4)
Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi.
Tu ne feras aucune idole.
Tu n’invoqueras pas en vain le nom du Seigneur ton Dieu pour le mal.
Tu feras du sabbat un mémorial, un jour sacré.
La relation des humains entre eux (5-10)
Honore ton père et ta mère.
Tu ne commettras pas de meurtre.
Tu ne commettras pas d’adultère.
Tu ne commettras pas de vol.
Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
Tu ne convoiteras pas.
Les 10 Commandements dans le christianisme
Le Décalogue est inscrit dans la Bible hébraïque. On le trouve d’abord dans le livre de l’Exode (20, 1-18), puis dans le livre du Deutéronome (5, 6-21).
Résumant la loi morale de l’Ancien Testament et donc de Dieu, Jésus y fait souvent référence. Toutefois, il tend à souligner le principe fondamental liant tous ces préceptes et qui n’est autre que l’amour :
« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » (Lc 10, 27)
Jésus rappelle ainsi que l’amour pour Dieu et pour son prochain doit être l’élément structurant de nos relations ; que c'est lui qui nous guide sur notre chemin.
LES DIX COMMANDEMENTS
Selon le Catéchisme de l’Église catholique)
(texte de l’édition Mame/Plon de 1992)
Premier commandement
Il est écrit : C’est le Seigneur, ton Dieu, que tu adoreras, et à Lui seul tu rendras un culte (Matthieu 4,10).
Le premier des préceptes embrasse la foi, l’espérance et la charité … Le premier commandement proscrit la superstition et l’irréligion… l’idolâtrie, la divination et la magie, la sorcellerie, le satanisme…
En bref :
2137 – L’homme doit pouvoir professer librement la religion en privé et en public.
2138 – La superstition est une déviation du culte que nous rendons au vrai Dieu. Elle éclate dans l’idolâtrie, ainsi que dans les diverses formes de divination et de magie…
Deuxième commandement
Tu ne prononceras le nom du Seigneur ton Dieu à faux (Exode 20,7)
Il a été dit aux anciens : « Tu ne parjureras pas » Eh bien ! moi je vous dis de ne pas jurer du tout (Matthieu, 5, 33-34)
Le deuxième commandement prescrit de respecter le nom du Seigneur. Il relève, comme le premier commandement de la vertu de la religion et règle plus particulièrement notre usage de la parole dans les choses saintes… Il proscrit le faux serment … Est parjure celui qui, sous serment, fait une promesse qu’il n’a pas l’intention de tenir…
En bref :
2163 – Le faux serment appelle Dieu à témoigner d’un mensonge. Le parjure est un manquement grave envers le Seigneur, toujours fidèle à ses promesses…
Troisième commandement
Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier (Exode 20, 8-10)
L’Écriture fait à ce propos mémoire de la création… Le sabbat été fait pour l’homme et non l’homme pour le sabbat … « Le jour du sabbat, le Christ s’autorise de faire du bien plutôt que du mal, de sauver une vie plutôt que de la tuer » (Marc, 3,4).
En bref :
2194 – L’institution du dimanche contribue à ce que « tous jouissent du temps de repos et de loisir suffisant qui leur permette de cultiver leur vie familiale, culturelle, sociale et religieuse » …
Quatrième commandement
Honore ton père et ta mère afin d’avoir longue vie sur la terre que le Seigneur ton Dieu te donne (Exode, 20,12).
Le quatrième commandement ouvre la seconde table. Il indique l’ordre de la charité. Dieu a voulu qu’après Lui, nous honorions nos parents à qui nous devons la vie … il concerne également les rapports de parenté avec les membres du groupe familial … il s’étend aux devoirs des élèves à l’égard du maître, des employés à l’égard des employeurs, des subordonnés à l’égard de leurs chefs, des citoyens à l’égard de leur patrie, de ceux qui l’administrent ou la gouvernent.
Ce commandement implique et sous-entend les devoirs des parents, tuteurs, maîtres, chefs, magistrats, gouvernants, et tous ceux qui exercent une autorité sur autrui ou sur une communauté de personnes…
En bref :
2248 - Selon le quatrième commandement, Dieu a voulu qu’après Lui nous honorions nos parents et ceux qu’Il a, pour notre bien, revêtus d’autorité.
2249 - La communauté conjugale est établie sur l’alliance et le consentement des époux. Le mariage et la famille sont ordonnés au bien des conjoints, à la procréation et à l’éducation des enfants.
2250 - Le bien humain et chrétien de la personne et de la société est étroitement lié à la bonne santé de la communauté conjugale et familiale.
2251 - Les enfants doivent à leurs parents respect, gratitude, juste obéissance et aide. Le respect filial favorise l’harmonie de toute la vie familiale.
2252 - Les parents sont les premiers responsables de l’éducation de leurs enfants à la foi, à la prière et à toutes les vertus. Ils ont le devoir de pourvoir dans toute la mesure du possible aux besoins physiques et spirituels de leurs enfants.
2253 - Les parents doivent respecter et favoriser la vocation de leurs enfants. Ils se rappelleront et enseigneront que le premier appel du chrétien, c’est de suivre Jésus.
2254 - L’autorité publique est tenue de respecter les droits fondamentaux de la personne humaine et les conditions d’exercice de sa liberté.
2255 - Le devoir des citoyens est de travailler avec les pouvoirs civils à l’édification de la société dans un esprit de vérité, de justice, de solidarité et de liberté.
2256 - Le citoyen est obligé en conscience de ne pas suivre les prescriptions des autorités civiles quand ces préceptes sont contraires aux exigences de l’ordre moral. « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ».
2257 – Toute société réfère ses jugements et sa conduite à une vision de l’homme et de sa destinée. Hors des lumières de l’évangile sur Dieu et sur l’homme, les sociétés deviennent aisément totalitaires.
Cinquième commandement
Tu ne commettras pas de meurtre (Exode 20,13)
Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne tueras pas. Celui qui tuera sera passible du jugement ». Et Moi, je vous dis que quiconque se mettra en colère contre son frère sera passible du jugement (Matthieu 5, 21-22)
La vie humaine est sacrée parce que, dès son origine, elle comporte l’action créatrice de Dieu et demeure pour toujours dans une relation spéciale avec le Créateur, son unique fin. Dieu seul est maître de la vie de son commencement à son terme : personne en aucune circonstance ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être humain innocent…
Le meurtre volontaire d’un innocent est gravement contraire à la dignité de l’être humain, à la règle d’or et à la sainteté du Créateur. La loi qui le proscrit est universellement valable : elle oblige tous et chacun, toujours et partout …
La défense légitime des personnes et des sociétés n’est pas une exception à l’interdit du meurtre de l’innocent que constitue l’homicide volontaire … Qui défend sa vie n’est pas coupable d’homicide même s’il est contraint de porter à son agresseur un coup mortel… La légitime défense peut être non seulement un droit, mais un devoir grave, pour celui qui est responsable de la vie d’autrui, du bien commun de la famille ou de la cité …
Préserver le bien commun de la société exige la mise hors d’état de nuire de l’agresseur. À ce titre l’enseignement traditionnel de l’Église a reconnu le bien fondé du droit et du devoir de l’autorité publique légitime de sévir par des peines proportionnées à la gravité du délit, sans exclure dans des cas d’une extrême gravité la peine de mort. Pour des raisons analogues les détenteurs de l’autorité ont le droit de repousser par les armes les agresseurs de la cité dont ils ont la charge.
La peine a pour premier effet de compenser le désordre introduit par la faute. Quand cette peine est volontairement acceptée par le coupable, elle a valeur d’expiation. De plus la peine a pour effet de préserver l’ordre public et la sécurité des personnes. Enfin la peine a une valeur médicinale ; elle doit, dans la mesure du possible, contribuer à l’amendement du coupable…
En bref :
2319 – Toute vie humaine, dès le moment de la conception jusqu’à la mort, est sacrée parce que le personne humaine a été voulue pour elle-même à l’image et à la ressemblance du Dieu vivant et saint.
2320 – Le meurtre d’un être humain est gravement contraire à la dignité de la personne et à la sainteté du Créateur.
2321- L’interdit du meurtre n’abroge pas le droit de mettre hors d’état de nuire un injuste agresseur. La légitime défense est un devoir grave pour qui est responsable de la vie d’autrui ou du bien commun.
2322 - Dès sa conception, l’enfant a le droit à la vie. L’avortement direct, c’est-à-dire voulu comme une fin ou comme un moyen, est une «pratique infâme » gravement contraire à la loi morale. L’Église sanctionne d’une peine canonique d’excommunication ce délit contre la vie humaine.
2323 - Puisqu’il doit être traité comme une personne dès sa conception, l’embryon doit être défendu dans son intégrité, soigné et guéri comme tout autre être humain.
2324 - L’euthanasie volontaire, quels qu’en soient les formes et les motifs, constitue un meurtre. Elle est gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect du Dieu vivant, son Créateur.
2325 - Le suicide est gravement contraire à la justice, à l’espérance et à la charité. Il est interdit par le cinquième commandement.
2326 - Le scandale constitue une faute grave quand par action ou par omission il entraîne délibérément autrui à pécher.
2327 - A cause des maux et des injustices qu’entraîne toute guerre nous devons faire tout ce qui est raisonnablement possible pour l’éviter. L’Église prie : « De la famine, de la peste et de la guerre délivre-nous, Seigneur. »
2328 - L’Église et la raison humaine déclarent la validité permanente de la loi morale durant les conflits armés. Les pratiques délibérément contraires au droit des gens et à ses principes universels sont des crimes.
2329 - La course aux armements est une plaie extrêmement grave de l’humanité et lèse les pauvres d’une manière intolérable. »
2340 - « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5, 9).
Sixième commandement
Tu ne commettras pas d’adultère (Exode 20,14 ; Deutéronome, 5,17)
L’adultère. Ce mot définit l’infidélité conjugale. Lorsque deux partenaires, dont l’un au moins est marié, nouent une relation sexuelle, même éphémère, ils commettent un adultère. Le Christ condamne l’adultère même de simple désir …
En bref :
2392 – L'amour est la vocation fondamentale et innée de tout être humain.
2393 - En créant l'être humain homme et femme, Dieu donne la dignité personnelle d'une manière égale à l'un et à l'autre. Il revient à chacun, homme et femme, de reconnaître et d'accepter son identité sexuelle.
2394 - Le Christ est le modèle de la chasteté. Tout baptisé est appelé à mener une vie chaste, chacun selon son propre état de vie.
2395 - La chasteté signifie l'intégration de la sexualité dans la personne. Elle comporte l'apprentissage de la maîtrise personnelle.
2396 - Parmi les péchés gravement contraires à la chasteté, il faut citer la masturbation, la fornication, la pornographie et les pratiques homosexuelles.
2397 - L'alliance que les époux ont librement contractée implique un amour fidèle. Elle leur confère l'obligation de garder indissoluble leur mariage.
2398 - La fécondité est un bien, un don, une fin du mariage. En donnant la vie, les époux participent à la paternité de Dieu.
2399 - La régulation des naissances représente un des aspects de la paternité et de la maternité responsables. La légitimité des intentions des époux ne justifie pas le recours à des moyens moralement irrecevables (par exemple la stérilisation directe ou la contraception).
2400 - L'adultère et le divorce, la polygamie et l'union libre sont des offenses graves à la dignité du mariage.
Septième commandement
Tu ne commettras pas de vol (Exode 20,15).
Tu ne voleras pas (Matthieu 19,18).
Le septième commandement défend de prendre ou de retenir le bien du prochain injustement et de faire du tort au prochain en ses biens de quelque manière que ce soit. Il prescrit la justice et la charité dans la gestion des biens terrestres et des fruits du travail des hommes. Il demande en vue du bien commun le respect de la destination universelle des biens et du droit de propriété privée. La vie chrétienne s’efforce d’ordonner à Dieu et à la charité fraternelle les biens de ce monde.
En bref :
2450 – « Tu ne voleras pas » (Deutéronome 5, 19). « Ni voleurs, ni cupides (...) ni rapaces n’hériteront du Royaume de Dieu » (1 Co 6, 10).
2451 - Le septième commandement prescrit la pratique de la justice et de la charité dans la gestion des biens terrestres et des fruits du travail des hommes.
2452 - Les biens de la création sont destinés au genre humain tout entier. Le droit à la propriété privée n’abolit pas la destination universelle des biens.
2453 - Le septième commandement proscrit le vol. Le vol est l’usurpation du bien d’autrui, contre la volonté raisonnable du propriétaire.
2454 - Toute manière de prendre et d’user injustement du bien d’autrui est contraire au septième commandement. L’injustice commise exige réparation. La justice commutative exige la restitution du bien dérobé.
2455 - La loi morale proscrit les actes qui, à des fins mercantiles ou totalitaires, conduisent à asservir des êtres humains, à les acheter, à les vendre et à les échanger comme des marchandises.
2456 - La domination accordée par le Créateur sur les ressources minérales, végétales et animales de l’univers ne peut être séparée du respect des obligations morales, y compris envers les générations à venir.
2457 - Les animaux sont confiés à la gérance de l’homme qui leur doit bienveillance. Ils peuvent servir à la juste satisfaction des besoins de l’homme.
2458 - L’Église porte un jugement en matière économique et sociale quand les droits fondamentaux de la personne ou le salut des âmes l’exigent. Elle se soucie du bien commun temporel des hommes en raison de leur ordination au souverain Bien, notre fin ultime.
2459 - L’homme est lui-même l’auteur, le centre et le but de toute la vie économique et sociale. Le point décisif de la question sociale est que les biens créés par Dieu pour tous arrivent en fait à tous, suivant la justice et avec l’aide de la charité.
2460 - La valeur primordiale du travail tient à l’homme même, qui en est l’auteur et le destinataire. Moyennant son travail, l’homme participe à l’oeuvre de la création. Uni au Christ le travail peut être rédempteur.
2461 - Le développement véritable est celui de l’homme tout entier. Il s’agit de faire croître la capacité de chaque personne de répondre à sa vocation, donc à l’appel de Dieu.
2462 - L’aumône faite aux pauvres est un témoignage de charité fraternelle : elle est aussi une pratique de justice qui plait à Dieu.
2463 - Dans la multitude d’êtres humains sans pain, sans toit, sans lieu, comment ne pas reconnaître Lazare, mendiant affamé de la parabole ? Comment ne pas entendre Jésus « À Moi non plus vous ne L’avez pas fait » (Mt 25, 45)
Huitième commandement
Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain (Exode 20,16).
Le huitième commandement interdit de travestir la vérité dans les relations avec autrui. Cette prescription morale découle de la vocation du peuple saint à être témoin de son Dieu qui est et qui veut la vérité. Les offenses à la vérité expriment, par des paroles ou des actes, un refus de s’engager dans la rectitude morale ; elles sont des infidélités foncières à Dieu et, en ce sens, sapent les bases de l’alliance.
En bref :
2504 - « Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain » (Ex 20, 16). Les disciples du Christ ont « revêtu l’homme nouveau créé selon Dieu dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité » (Ep 4, 24).
2505 - La vérité ou véracité est la vertu qui consiste à se montrer vrai en ses actes et à dire vrai en ses paroles, se gardant de la duplicité, de la simulation et de l’hypocrisie.
2506 - Le chrétien n’a pas à « rougir de rendre témoignage au Seigneur » (2 Tm 1, 8) en acte et en parole. Le martyre est le suprême témoignage rendu à la vérité de la foi.
2507 - Le respect de la réputation et de l’honneur des personnes interdit toute attitude ou toute parole de médisance ou de calomnie.
2508 - Le mensonge consiste à dire le faux avec l’intention de tromper le prochain qui a droit à la vérité.
2509 - Une faute commise à l’encontre de la vérité demande réparation.
2510 - La règle d’or aide à discerner, dans les situations concrètes, s’il convient ou non de révéler la vérité à celui qui la demande.
2511 – « Le secret sacramentel est inviolable ». Les secrets professionnels doivent être gardés. Les confidences préjudiciables à autrui n ‘ont pas à être divulguées.
2512 - La société a droit à une information fondée sur la vérité, la liberté, la justice. Il convient de s’imposer modération et discipline dans l’usage des moyens de communication sociale.
2513 - Les beaux-arts, mais surtout l’art sacré « visent, par nature, à exprimer de quelque façon dans les oeuvres humaines la beauté infinie de Dieu, et ils se consacrent d’autant plus à accroître sa louange et sa gloire qu’ils n’ont pas d’autre propos que de contribuer le plus possible à tourner les âmes humaines vers Dieu ».
Neuvième commandement
Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain. Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, rien de ce qui est à ton prochain (Exode 20,17).
Suivant la tradition catéchétique catholique, le neuvième commandement proscrit la concupiscence charnelle, le dixième interdit la convoitise du bien d’autrui. Au sens étymologique, la « concupiscence » peut désigner toute forme véhémente de désir humain. La théologie chrétienne lui a donné le sens particulier du mouvement de l’appétit sensible qui contrarie l’œuvre de la raison humaine.
En bref :
2528 - « Quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà commis dans son coeur l’adultère avec elle » (Mt 5, 28).
2529 - Le neuvième commandement met en garde contre la convoitise ou concupiscence charnelle.
2530 -La lutte contre la convoitise charnelle passe par la purification du coeur et la pratique de la tempérance.
2531 - La pureté du coeur nous donnera de voir Dieu : elle nous donne dès maintenant de voir toute chose selon Dieu.
2532 - La purification du coeur exige la prière, la pratique de la chasteté, la pureté de l’intention et du regard.
2533 - La pureté du coeur demande la pudeur qui est patience, modestie et discrétion. La pudeur préserve l’intimité de la personne.
Dixième commandement
Tu ne convoiteras rien de ce qui est à ton prochain (Exode 20,17). Tu ne désireras ni sa maison, ni son champ, ni son serviteur ou sa servante, ni son bœuf ou son âne : rien de ce qui est à lui (Deutéronome 5,21).
Le dixième commandement proscrit l’avidité et le désir d’une appropriation sans mesure des biens terrestres ; il défend la cupidité déréglée née de la passion immodérée des richesses et de leur puissance. Il interdit encore le désir de commettre une injustice par laquelle on nuirait au prochain dans ses biens temporels.
En bref :
2528 – Le dixième commandement défend la cupidité déréglée, née de la passion immodérée des richesses et de leur puissance.
2253 - L’envie est la tristesse éprouvée devant le bien d’autrui et le désir immodéré de se l’approprier. Elle est un vice capital.
2554 - Le baptisé combat l’envie par la bienveillance, l’humilité et l’abandon à la providence de Dieu.
2555 - Les fidèles du Christ « ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises » (Ga 5, 24) ; ils sont conduits par l’Esprit et suivent ses désirs.
2556 - Le détachement des richesses est nécessaire pour entrer dans le Royaume des Cieux. « Bienheureux les pauvres de cœur ».
2557 - L’homme de désir dit : « Je veux voir Dieu. » La soif de Dieu est étanchée par l’eau de la vie éternelle.