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Le 04 janvier 2026 : Fête de l'Épiphanie du Seigneur- Église catholique

Le 19/12/2025 0

1acj5 5L'Épiphanie est une fête chrétienne : dans la confession catholique, elle célèbre, depuis le début du IIe siècle, le Messie venu et incarné dans le monde et qui reçoit la visite et l'hommage des trois Rois mages ; dans la confession orthodoxe, l’Épiphanie (ou théophanie) célèbre la manifestation au monde de Jésus de Nazareth comme Christ et Fils de Dieu par son baptême.  

 

Dimanche 04 janvier 2026 : L'Épiphanie du Seigneur

 

Que fête-t-on à l'Épiphanie ?

Très populaire pour sa galette, l'Épiphanie, fêtée ce dimanche 4 janvier 2026, est une grande solennité du calendrier liturgique chrétien. Elle évoque la première révélation au monde du Dieu incarné, en la figure de l'Enfant-Jésus.

 

Un événement biblique

C'est au deuxième chapitre de l'Évangile selon saint Matthieu qu'est racontée l'histoire qui se trouve à l'origine de cette fête (versets 1 à 12). En langage liturgique, on parle d'une « solennité » car elle concerne directement un épisode de la vie du Christ. Dans l'élan des épisodes de la nuit de Noël, un récit complémentaire rend compte de la visite de « mages venus d'Orient » qui souhaitent vénérer le « roi des Juifs qui vient de naître ».

Guidés par l'étoile, ils arrivent à Bethléem où, « tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui ». Les présents qu'ils déposent à ses pieds évoquent l'événement joyeux, préfiguration de l'accomplissement des temps, annoncé par le prophète Isaïe : ce moment où les royautés du monde et leurs « trésors d'au-delà des mers » afflueront à Jérusalem (livre d'Isaïe, chap. 60, versets 1 à 6).

Chameaux, dromadaires, encens, or : la prophétie semble dessiner en filigrane la figure des Rois mages.

 

Une fête chrétienne

Le mot « épiphanie » est d'origine grecque, issu de la racine phanein qui signifie « briller, paraître, se montrer ». Un verbe utilisé dans le texte biblique pour parler de l'étoile qui guide les mages.

Une épiphanie est donc ce moment où un éclairage spirituel décisif est apporté. Ces mages, venus de loin, sont une façon de signifier la première manifestation du Christ pour l'ensemble du monde. De fait, d'un point de vue liturgique, trois « épiphanies » célèbrent les premières manifestations du Christ : l'adoration des mages, son baptême dans le Jourdain et son premier miracle à Cana. Venue des Églises d'Orient, cette solennité y reste importante, remplaçant même, du fait du calendrier qui leur est propre, le Noël des Églises d'Occident. Les Églises coptes et arméniennes célèbrent ce jour en posant des cierges aux fenêtres durant la nuit de la solennité.

Cette tradition évoque le passage, de nuit, du Christ - rappel lointain de la libération des Hébreux d'Égypte - qui vient bénir ainsi les maisons éclairées.

 

Une tradition populaire

Dans l'Église catholique, l'Épiphanie est célébrée lors du dimanche qui a lieu entre le 2 et le 8 janvier, avec une préférence pour le 6.

De nombreuses traditions populaires sont nées de cette célébration autour de la lumière ou de la figure intrigante des mages. Dans la cathédrale de Cologne (Allemagne), par exemple, des reliques des Rois mages sont vénérées. Ailleurs, des villages organisent des processions autour de ces trois figures.

En Espagne, la fête s'accompagne d'une distribution de cadeaux, pour évoquer le geste des mages devant l'enfant de la crèche. La galette des rois et son rite d'élection combinent un rituel ancien remontant aux Romains et sa transposition, au Moyen Âge, en contexte chrétien. « Tirer les rois » trouve du sens dans les monarchies traditionnelles, soulignant ainsi la légitimité spirituelle des autorités en place. Tradition ancrée dans les habitudes familiales et culinaires, elle a survécu à la Révolution et se fête abondamment, même dans des pays très sécularisés.

 

Qui sont les Rois mages ?

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Gaspard, Melchior, Balthazar… Dans la crèche, ces « incontournables » vous sont familiers. Mais connaissez-vous le sens donné aux Rois mages ?

C'est l'évangéliste Matthieu qui met en scène les Rois mages, Gaspard, Melchior et Balthazar. On sait peu de chose d'eux, si ce n'est qu'ils sont « venus d'Orient ».

On les place souvent un peu en retrait, dans la crèche, en train d'arriver après un long voyage. Si la tradition les a affublés de noms et de chameaux, il reste difficile de connaître leur religion et leurs croyances : sans doute sont-ils experts pour scruter les astres.

Ils symbolisent le culte rendu au Seigneur Dieu par des peuples complètement étrangers à la foi juive. Rejeté par le peuple d'Israël, le Fils Jésus est reconnu comme puissance universelle de salut, ce qui donne la scène inouïe de rois se prosternant devant un nouveau-né. Les cadeaux précieux donnent à imaginer l'infini respect qui les habite : or, encens et myrrhe, pour honorer le sacrifice de Jésus et lui rendre hommage et gloire. Il est bon, parfois, de s'imprégner de la révérence qu'inspire le Christ… aux non-chrétiens.

Le Pèlerin

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